Itinéraire du patrimoine juif

Dos
Itinéraire du patrimoine juif

Description

Catégories de bonne:
Régional
Praticabilité
Marche
Présence d'aires de stationnement
oui
Nature du chemin de pavage
Il percorso pedonale non presenta particolari pendenze e/o asperità

L'itinéraire est vivement conseillé aux touristes et citoyens s'intéressant au judaïsme. Il prévoit une première partie à pied et une seconde en véhicule motorisé (voiture, taxi ou transport en commun). Le tronçon piéton est assez aisé et ne présente ni montées ni irrégularités particulières: de plus, le parcours comprend plusieurs haltes possibles. La période idéale pour l'effectuer se situe aux mois de mars, avril, mai, juin, septembre, octobre et novembre. Tenues sportives, chaussures de tennis et couvre-chefs, pour se protéger du soleil, sont vivement recommandés. De la même façon, il est conseillé de se munir d'eau potable et, au besoin, d'appareils photo. L'itinéraire commence par le Largo San Sabino, non loin de l'Archevêché. Dans cette zone, la première implantation d'une synagogue remonte au moins au Xe siècle et ses vestiges furent visibles jusqu'au début des années Trente. L'histoire du quartier juif de Bari puise ses origines dans l'Antiquité tardive. On considère que les Juifs constituèrent la plus ancienne colonie étrangère de la cité, formée à la suite de la conquête de Jérusalem de la part de l'empereur Titus en 70 après J.-C. La communauté juive de la ville, précédemment confinée dans un ghetto hors les murs, convergea entre le XIVe et le XVIe siècle dans le Bari intra-muros et, notamment, dans la partie ancienne située à proximité de la Cathédrale. La synagogue devait certainement se trouver dans l'artère dénommée Strada San Sabino, là où se dresse aujourd'hui un immeuble. Dans la petite rue, adossé à un mur, l'on peut remarquer un bas-relief figurant la Vierge Marie entourée de saints dont l'un d'eux est saint Jean-Baptiste. D'après les spécialistes Colafemmina et Quarto, l'iconographie de Jean-Baptiste est à rapprocher de la présence hébraïque, représentant une sorte d'incitation à vouloir se convertir par le biais du baptême. Une seconde synagogue médiévale se trouvait toujours dans la proximité immédiate de la Cathédrale de Bari, dans la Via San Sabino qui portait autrefois le nom de Via Sinagoga. Elle fut ensuite redécouverte dans les années 1990 à l'occasion de travaux entrepris à l'intérieur de la maison d'un particulier. Dans l'inscription en hébreux retrouvée et gravée sur un bloc de pierre qui servait à l'origine d'architrave à une fenêtre, on peut lire: «  Cette fenêtre fut construite en l'année 1310 grâce à l'aumône de la communauté distribuée par Moïse de Trèves  ». Cet édifice religieux était précédé d'une cour où se dressait un palmier dont les chanoines du Chapitre Métropolitain de la Cathédrale étaient autorisés à prélever les branches qu'ils arboraient le jour de la procession du Dimanche des Palmes. La communauté juive de Bari toujours nombreuse et florissante disparut en 1541, année durant laquelle l'empereur Charles V en décréta l'expulsion du royaume de Naples. La seconde partie de l'itinéraire prévoit un déplacement vers un lieu de mémoire remarquable, le Palazzo De Risi, dont l'accès requiert 10 minutes environ en voiture ou un taxi et une vingtaine de minutes en utilisant les transports en commun. L'aspect imposant de ce palais est le fruit du bossage du rez-de-chaussée et, en hauteur, de l'entablement saillant du troisième étage. Mais un regard plus attentif révèle des détails comme les pilastres qui ornent les portes-fenêtres aux chapiteaux de style corinthien, ainsi que les décors en relief, composés notamment de gueules de lions d'où surgissent des festons agrémentés de feuillages et de fleurs. Pour finir, avec l'œil de l'architecte ou de l'historien d'art, depuis la Via Garruba, on découvre également la particularité de la perspective latérale composée de quatre ouvertures au lieu des trois ou des cinq requises habituellement par les règles de l'art. Cet édifice porte le nom de Palazzo De Risi. Aujourd'hui il se compose de deux bâtiments distincts dont le premier donne sur le numéro 63 de la Via Garruba, et l'autre sur le numéro 181 de la Via Quintino Sella. Ceux-ci devaient précédemment communiquer entre eux de l'intérieur. Le Palais de Risi est un lieu de mémoire et nous le découvrons grâce à des documents relatifs à l'époque de la Seconde Guerre mondiale et de l'après-guerre qui nous restituent l'histoire d'un lieu lié aux événements traversés par la ville et à l'histoire de la Shoah. En 1938, les lois raciales fascistes furent promulguées en Italie. Il s'agissait d'un ensemble de lois et de dispositifs législatifs contre les Juifs. «  Le recensement des Juifs - explique Vito Antonio Leuzzi - compte, en 1938, à Bari et dans sa province, 35 familles pour un total de 95 personnes: 64 Italiens et 31 étrangers  ». Après leur adoption, presque tous les résidents juifs de la ville, essentiellement des individus isolés ou des foyers relativement peu nombreux, quittèrent Bari. Un grand nombre d'entre eux repartirent pour leurs villes d'origine du centre ou du nord de l'Italie. Durant les vingt années de fascisme, le Palazzo De Risi avait été le siège d'un groupe fasciste. A l'automne 1943, les pièces du rez-de-chaussée, puis celles du premier étage, furent destinées à accueillir les réfugiés juifs en fuite depuis le nord de l'Italie et depuis d'autres pays, mais également depuis les camps d'internement libérés par l'avancée des Alliés. Le siège du 63 de la Via Garruba comprenait une synagogue, une cafétéria, un réfectoire, une clinique, une école et le Ministère des aides sociales. Le 28 août 1945, le premier bateau de réfugiés leva l'ancre du port de Bari. C'était le navire Sirius, rebaptisé Dàlin qui sedirigeait alors vers la Palestine. Les réfugiés plus aisés résidaient dans la ville elle-même, mais la majeure partie d'entre eux, pas exclusivement des Juifs, logeaient dans l'ancien Camp des prisonniers de Torre Tresca, devenu par la suite un camp de transit. Ce camp de prisonniers se transforma donc en abri pour des centaines de familles de réfugiés. Durant les semaines qui suivirent l'armistice, les responsables de l'AMGOT (Allied Military Government of Occupied Territories - Gouvernement militaire allié des Territoires Occupés) décidèrent de transférer les anciens internés et les réfugiés de différentes nationalités dans l'ex-camp de Torre Tresca à Bari. Celui-ci devint le Village des Réfugiés de Torre Tresca, habité durant toutes les années Cinquante et le début des années Soixante jusqu'à l'achèvement du Quartier San Paolo où furent transférés les derniers résidents. La construction d'une rocade entre la fin des années Soixante et le début des années Soixante-dix marqua la désaffectation des lieux. L'ancien Village des Réfugiés est accessible en 25 minutes environ en voiture ou en taxi et en une heure avec les transports publics. Le sol ne présente ni pentes/montées ni irrégularités particulières.

La liste des points d'intérêt

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